Fugitives

Galerie de la SCEP, Marseille

Autrice : Fanny Hugot-Conte

 

Un subtil parfum que l’on dit psycho-actif flotte dans l’air - Artemisia absinthium - Mandragora officinarum - Eau de roche. Des formes tubulaires et aériennes blanches ondulent discrètement alors que l’on pénètre la Psychic forest.

Les curieux présents n’entendront jamais le chant des guetteurs d’acier. Perchés par-delà la brume odorante, à l'affût de leurs moindres faits et gestes, les Epilêpsis se taisent.

- Systemic blue - Interférence optique - Le bleu chatoyant de plumes méticuleusement fichées dans le mur. Celui qui plonge avec intensité dans leur contemplation, se perd dans les contre-formes des Solides, allégories de variations magnétiques terrestres. Quand la goutte d’eau atteint la surface, la pierre de sel pleure. De l’épanchement renaîtront les cristaux sur la Serpillère détrempée.

Des lignes vertes faites de particules de lumière courent sur le blanc du mur. Et si l'œil en cherche le prolongement, c'est dans les reflets de la nacre que le signal de Green stasis semble s’évanouir.

La mélodie perpétuelle d’une balle de ping-pong bat le rythme dans les Backstages.

Mais qui est donc Géraldine ? Du sol s’élèvent des formations géométriques ou serait-ce une forêt d’orgues basaltiques ? Sur les pierres friables déposées au sommet, des entailles. Des meurtrissures, pour certaines encore colorées, à suivre du doigts.

D’une branche irrémédiablement destinée à se briser, observer en silence toute la retenue.

Crédits photographiques : ©Nassimo Berthomme

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